Trouvez ici l'ensemble des photos que j'ai réalisé durant mon périple à vélo.

Avec cet album de 500 clichés, vous allez découvrir mon départ de Paris jusqu'à Golubac en Serbie : Album 1
La France, après un dernier au revoir à nos proches, nous nous élançons sur les bords de la Seine accompagnés par le crachin et de nombreux cyclistes accompagnateurs.
Cette première partie du voyage se révèle assez dure compte tenu des conditions météo qui sont encore rude à la mi mars.
Une des difficultés de ces premières étapes est de prendre nos marques et l'habitude de rouler en groupe.
Nous sommes au début du printemps et les frimas encore bien présent. Pluie et vent nous accompagnent durant nos premières étapes françaises.
Nous enregistrons notre premier abandon psychologique!!!
L'Allemagne nous accueille sous des trombes d'eau et un vent violent souvent de face.
Nous en profitons pour rejoindre la source du Danube à Danaueschigen, ce sera notre fil conducteur pendant près de 2800 km.
La traversée de la Forêt noire se révèle éclatante de blancheur sous la neige qui ne cesse de tomber durant quelques jours.
Pour chacun d'entre nous, c'est une expérience inoubliable : rouler sous et dans la neige par des températures voisinant les -10° au levé du jour.
L'Autriche, sa propreté et ses pistes cyclables nous permet de côtoyer le Danube au plus près en toute sécurité.
Vient ensuite la Hongrie, le contraste est frappant, ici les gens nous regardent passer avec un l'air triste même si de temps à autre ils esquissent un léger sourire.
Les routes en béton sont fréquemment en piteux état et nos corps souffrent beaucoup. Vigilance et équilibre sont au programme pour déjouer les pièges de la chaussée.
La Serbie, après bien des hésitations sur notre entrée, notre chef d'expédition prend l'initiative et nous y entrons.
La Serbie est bien différente des autres pays traversés et de suite nous sentons un accueil chaleureux de la population.
Ceci nous amène vite à la conclusion que la politique est aux antipodes de la vie quotidienne des populations.
Chaque jour nous sommes accueillis en héros et cela fait chaud au coeur. Les français sont très bien vu en Serbie et cela se sent.

Avec cet album, découvrez les photos de Golubac en Serbie à Odessa en Ukraine : Album 2
Partir de Golubac signifie quitter la Serbie pour entrer en Roumanie.
Pas de doute, nous avons changer radicalement de pays, la circulation devient notre principale source de préoccupation tellement il est dangereux de cohabiter avec des hordes de camions sans foi ni loi.
Les chiens sont omniprésents aussi bien vivants que morts écrasés sur la route.
L'itinéraire choisi nous dévoile la partie la plus pauvre et sans grand intérêt touristique de ce pays.
La misère est sensible et contraste beaucoup avec quelques villages ROM ou le luxe et les richesses choquent et interpellent sur la provenance de tant d'argent.
Bucarest la capitale, ne présente aucun intérêt culturel, la seule chose que je peux dire : j'ai vu le palais de N. Ceausescu.
Coté cyclotouristes, voici un mois maintenant que nous roulons ensemble et chacun à plus ou moins pris ses marques.
Un deuxième abandon pour "raisons médicales" est à signaler.
La Moldavie, petit pays inconnu ou presque de la majorité d'entre nous, nous accueille sous un beau soleil.
La pauvreté est toujours aussi présente, mais nous notons que la population est jeune, ambitieuse et pleine d'espoir. Ici l'accueil et l'hospitalité tranche avec la Roumanie.
La réception organisée par la mairie de "Albota de Jos" en présence du ministre des sports Andreï Tchmil est absolument gigantesque et extraordinaire.
C'est ici qu'en tant qu'ambassadeur de l'école de Vernajoul, je remets à une petite fille un vélo restauré et offert par les écoliers dans le cadre du projet des "écoles solidaires".
L'heureuse élue est ravie et s'empresse de chevaucher sa monture pour quelques tours de roues dans la campagne environnante.
Nous quitterons à regret ce pays merveilleux des le lendemain pour d'autres horizons.
L'Ukraine, ici tout est grand, le pays, les routes, les exploitations ou kolkhozes en partie délaissés par les russes et peu ou mal exploités par les ukrainiens.
Odessa nous reçoit pour une journée complète et nous goûtons tranquillement aux joies d'une journée de repos qui est en plus jour férié en Ukraine.

Avec cet album, découvrez les clichés d'Odessa en Ukraine à la steppe de Bayghanin au Kazakhstan : Album 3
L'Ukraine encore et toujours. C'est le plus souvent encadré par la police que nous sillonnons les routes ukrainiennes, toutefois, nous restons assez libres et ainsi nous rejoignons la Mer Noire.
Les étapes s'enchaînent avec souvent le vent pour compagnon. Celui-ci reste plutôt favorable et nous l'apprécions.
Une bizarrerie fort dangereuse pour un cycliste ou un piéton est l'absence de couvercle sur les bouches d'égout. Les rues en villes n'étant pas éclairées, nous sommes tous très vigilants. Il arrive parfois qu'une branche d'arbre jetée dans le trou signale le danger.
Malgré toutes ces embûches nous arrivons en vue de la Mer d'Azov, Le printemps est bien installé et la nature dévoile ses charmes fleuris.
Il est très agréable de faire du tourisme dans ces conditions et nous en profitons pour immortaliser toutes les splendeurs de dame nature.
Ah j'oubliais, les femmes sont très jolies!!!
La Russie, cinq heures trente pour le passage de la frontière puis la police pour nous encadrer, le ton est donné, nous sommes dans un pays en voie de démocratisation mais ou tout reste à faire.
Nous traversons une région minière, des terrils sont visibles un peu partout à l'horizon, l'activité industrielle est conséquente et influence les paysages que nous parcourons.
Les accueils russes sont grandioses et ils n'hésitent pas à nous jouer la Marseillaise en notre honneur.
Nous traversons la patrie du peuple kozak et là l'accueil est encore plus grand et tout en parade : costumes traditionnels, discours magistraux et médailles fièrement portées montrent un peuple très fier.
La Russie est avant tout un immense grenier à céréales (blé,orge et maïs) à perte de vue, les champs s'étirent et se parent des plus beaux verts que le vent agite sous le soleil.
Çà et là d'immenses statues rappellent les heures glorieuses et la toute puissance de la grande Union Soviétique.
Le pain et le sel sont leurs traditions de bienvenue et nous nous prêtons avec bonne humeur à ce plaisir partagé.
A Volgograd nous sommes conviés à participer aux célébrations du 65 ème anniversaire de la victoire russe sur les allemands.
La Volga fleuve magnifique nous accompagne plusieurs jours avec des paysages enchanteurs, la crue qui sévit à cette période donne encore plus de beauté à la région.
Des hordes de chevaux sauvages gambadent dans les marais inondés et font la course à nos cotés.
Le Kazakhstan nous ouvre ses portes après un passage de frontière épique et des heures d'attentes.
Après les chevaux des jours précédents, c'est maintenant des chameaux qui regardent passer notre caravane cycliste.
Nous parcourons maintenant la steppe. De temps à autre nous croisons un berger perché sur son chameau ou un train immense qui crache une fumée noire inimaginable.
Les cimetières musulmans surgissent çà et là au milieu de nulle part.
L'état des routes, changent et nous roulons maintenant sur des pistes aux allures de champ de bosses sur une piste de ski noire : impressionnant !!!
Atyrou porte de l'Asie, Notre voyage prend une autre dimension, nous quittons maintenant et définitivement l'Europe pour entrer dans un autre monde bien différent : l'Asie.

Avec cet album, découvrez les clichés de la steppe de Bayghanin au Kazakhstan à Taldi Bulak au Kirghizstan : Album 4
Le Kazakhstan, ici la steppe prend tout son sens, les étendues sont immenses, la vue se perd à l'horizon, seul des poteaux électriques ou une voie ferrée rompent cette immensité.
l'objectif du gouvernement est de développer le pays d'ici à 2030 d'où le slogan visible partout <Kazakhstan 2030>.
Le pays entend profiter de la manne pétrolière présente dans l'ouest pour développer son économie et les conditions de vie des habitants.
L'objectif est ambitieux et tout est à construire. Toutefois, la population jeune est partie prenante dans ce développement.
Ici la seule pollution visible est le verre qui jonche le sol et le bord des routes et cela dans tout le pays.
Un autre fléau rencontré dans le pays est l'alcoolisme qui vient avec la nuit d'où parfois l'interdiction formelle de sortir compte tenu des risques de mauvaises rencontres.
Ceci ne doit cependant pas faire oublier la gentillesse des populations à notre égard.
Chemin faisant au travers de ce pays nous nous élevons progressivement pour arriver aux alentours de 1600 m de manière permanente.
Le Kirghizstan ou kirghizistan, d'emblée la montagne nous entoure, et sitôt la frontière passée nous devons grimper pour atteindre un barrage splendide.
La vie dans ce pays est paisible, bien que rude vue l'altitude moyenne autour de 1800 mètres.
Nous côtoyons la transhumance des moutons et des chevaux qui montent pour la belle saison dans les vertes prairies d'altitude.
La beauté à l'état pur est autour du lac Izi köl que nous longeons durant plusieurs jours sans jamais nous lasser des couleurs bleues vertes envoûtantes.
C'est sans conteste, le plus beau pays traversé ou la haute montagne vient se baigner dans les eaux limpides de ce lac d'altitude.
Le paradis des amoureux des chevaux, du trekking et des balades à pied dans des décors de rêves.
Là bas la vie trépidante s'arrête et la nature royale s'épanouit et toute liberté.
Toute cette beauté se mérite et nous passerons plusieurs cols à 3300 m et plus encore aux environs de 2200 m pour découvrir encore et encore de nouveaux paysages paradisiaques.

Avec cet album, découvrez les clichés de Taldi Bulak au Kirghizstan à Shihézi en Chine : Album 5
Le Kirghizstan, encore et toujours, ce beau pays de montagnes nous permet d'enrichir notre collection de cols à plus de 2000 m.
Le pays s'oriente vers une politique basée autour de l'éco-tourisme afin de préserver les paysages encore vierges tout en donnant l'accès à l'économie touristique.
Un association Franco-Kirghize milite en ce sens et assure la promotion de cette destination. Les atouts ne manquent pas.
Le Kazakhstan, nous revenons pour quelques jours dans ce pays ou les steppes laissent peu à peu la place aux montagnes qui nous séparent de notre ultime pays la Chine.
La chine, d'emblée le poste frontière donne le ton et l'importance du pays.
Neuf, celui-ci à une taille démesuré et moderne, les douaniers sont pointilleux mais très aimables. Ici transitent des milliers de personnes chaque jour, autant de camions immenses et de bus surchargés.
Notre logistique subira la dure loi chinoise et expérimentera bien malgré elle la zen attitude. Quelques jours plus tard et après des dizaines de formalités accomplies, nos anges gardiens nous rejoindrons pour terminer cette aventure ensemble.
Une chose nous frappe d'entrée, des travaux titanesques sont en cours tout au long de notre parcours, même la montagne ne résiste pas à la pression des hommes et des femmes qui convertissent une petite route de montagne en un véritable boulevard autoroutier incluant un pipeline géant.
Chaque jour nous découvrons, une chine en mouvement et nous pouvons dire que la Chine est éveillée et ce depuis plusieurs années déjà contrairement aux clichés véhiculés par nos médias occidentaux.
Le chinois est une personne curieuse de tout et nous n'échappons pas à ce phénomène. Ils nous questionnent, nous touchent physiquement et sont impressionnés par notre système pilleux ainsi que notre bronzage peu conventionnel.
L'ouest chinois presque vierge de touriste nous enchante par ces paysages et ses populations chaleureuses et accueillantes.
Les rencontres quotidiennes permettent des échanges et instants de vie inoubliables.
Le vélo, ici est un art, une culture et le principal moyen de déplacement. Aussi, nous nous intégrons parfaitement dans ce modèle et cohabitons sans difficultés avec les locaux.
Nous devons cependant maîtriser notre vitesse qui surprend les habitants, ici chacun circule plutôt lentement.
Nous apprenons aussi le code de conduite du piéton : surprenant et angoissant les premières fois. Il faut traverser la route sans hésitation au risque de se faire renverser. C'est l'automobiliste, le motard ou le cycliste qui anticipe la trajectoire du piéton et l'évite.

Avec cet album, découvrez les clichés de Shihézi en Chine à Huining en Chine : Album 6
Les scènes de vie ancestrales nous rappellent souvent notre enfance. La moisson à la faux, la mise en gerbe du blé, les labours avec le cheval, ...
Les cultures en terrasses dans des lieux inaccessibles au bord de précipices vertigineux.
La pastèque, fruit emblématique du pays, nous en mangeons chaque jour ou presque.

Avec cet album, découvrez les clichés de Huining en Chine à Beijing en Chine : Album 7
Petit à petit, les paysages évoluent, nous traversons des mégapoles chinoises, celles-ci comptent fréquemment de 1 à 7 millions d'habitants. La circulation s'intensifie et la pollution nous pèse de plus en plus.
Terminé les routes tranquilles, maintenant la police nous accompagne chaque jour et du coup le parcours perd un peu de son intérêt touristique. Le second groupe venu de France nous rejoint à Xi'an et nous précède chaque jour dans notre progression vers la grande muraille et Pékin (Beijin).
Un beau matin sous un soleil radieux enfin retrouvé, nous découvrons la grande muraille et les larmes de joie et de bonheur nous envahissent les uns après les autres. Notre rêve se concrétise bel et bien, nous avons réussi notre voyage.
Encore un dernier effort, quelques tours de roue, et nous terminons sur la place Tien an Men.
Nous avons relié la place du Trocadéro à PARIS à la place Tien an Men à PEKIN au terme d'un périple de près de 13000 Km.

Voici trois concepts qui m'ont animé pendant le voyage et qui m'ont conduit à faire un voyage extraordinaire

"Partir ensemble -- Arriver ensemble"

"Fait de ta vie un rêve et de ton rêve une réalité"

"Il n'est rien de plus puissant au monde que l'amitié et pas de joie plus intense et vivifiante que de servir les autres"

Un grand Bravo et Merci à tous ceux qui m'ont supporté dans cette extraordinaire aventure